Siem Reap-Cambodge, passage obligé pour tous ceux qui rêvent de découvrir le temple d’Angkor Wat &etl’incroyable lac de Tonlé Sap…Si le pays a une longue frontière commune avec la Thaïlande, tout y est très différent. On y entend encore parler français, on y croise une pauvreté plus évidente et les stigmates de l’histoire s’y font sentir, insidieusement, dans un sourire ou un regard éteints…la toute première impression pour ceux qui empruntent une frontière terrestre est assez surprenante, avec un long pont de béton qui permet de traverser la frontière érigé au dessus…d’un vaste fossé de déchets plastiques…Mais qu’il est attachant, ce pays dont certains paysages vous extrait de l’Asie, avec des étendues vertes aux allures de Normandie.
Angkor Wat est aussi splendide et mystique qu’on ne le dit et l’idée d’en faire le tour par les douves sur l’eau n’a évidemment pas échappé à mon esprit de paddleuse…Pas gagné: la maréchaussée locale nous oppose un "non" catégorique dès notre arrivée matinale. Insister semble inefficace…ce n’est que quelques heures plus tard, au moment de partir, que je décide de tenter ma chance à nouveau. Un policier plus intrigué que les autres semblent s’en amuser…je ne suis pas sure qu’il ait bien compris ce que je voulais faire, je profite de ce moment de flottement pour sortir la planche & m’élance sous un des ponts quelques minutes plus tard!
Mon autre territoire de navigation sera le lac Tonlé Sap à quelques kilomètres de là. Lac-rivière pouvant s’étendre de 40 à 140 kilomètres, le lac est à la fois un réservoir et un déversoir pour le Mékong et bénéfice d’un écosystème exceptionnel abritant des centaines d’espèces et reconnu biosphère par l’Unesco en 1997. Un bateau nous emmène vers le village de pécheurs le plus proche et je profite de l’occasion pour initier mon guide et chauffeur au SUP…ainsi que nombreux enfants!. Malgré sa dimension lacustre, j’ai vraiment l’impression d’être en mer…le vent, le clapot…Ici plus qu’en ville le phénomène plastique est particulièrement visible et préoccupant, même si cela n'empêche pas les enfants de faire les fous dans l'eau...
Noël 2015: le moment est venu de mettre en oeuvre un des projets de Watertrer: éduquer, sensibiliser, toucher les plus jeunes, mettre les gens sur l’eau, les inciter à réfléchir, ressentir, regarder, observer, se reconnecter à leur nature profonde pour mieux appréhender les enjeux des dégradations de notre cadre de vie.
Direction le Cambodia Kids Care Center, un centre d’accueil pour enfants Cambodgiens, Malais et Vietnamiens sur l’île de Koh Chang. Une quarantaine d’enfants de 4 à 13 ans y sont accueillis par Uan qui gère l’intégralité du lieu. Les enfants vivent chichement, ils ont de quoi se nourrir en cette période où les touristes sont nombreux à venir les soutenir. La situation est un peu différente durant les moussons…Le premier objectif est d’abord de leur enseigner un peu d'anglais, indispensable à des échanges sur les questions d’environnement. Nous recensons ensemble tout ce qu’on trouve dans nos eaux: bouteilles, canettes, mégots, coton-tiges, sacs etc...Bon, pas bon? dangereux pour les poissons, ou délicieux à manger? les enfants comprennent tout, vite, les réponses sont évidentes.
Deuxième étape: nettoyer, collecter, compter, trier…lors d'un nettoyage organisé sur la plage publique de Klong Prao. A peine distribués, les sacs reviennent plein! Sourires, entrain et entraide animent ces enfants qui semblent tant s'amuser à la tâche. L’endroit est paradisiaque, avec ces huttes en bois, son sable fin, l’eau bleu turquoise…si paradisiaque que le moindre emballage devient intolérable. Comment peut-on en arriver là quand la beauté environnante nous invite à tant d’humilité? Au fil du périple, la complexité du sujet se revèle: peu de gestion du ramassage des poubelles, manque de cohésion communale, inexpérience de certaines structures locales…un vrai travail de fond est à entreprendre. Le plus choquant, ce sont ces montagnes de petites bouteilles que l’on trouve à l’entrée des supermarchés, un désastre à venir, un attitude intolérable des industriels occidentaux qui n'ont en ces terres aucun compte à rendre.
A l'issue du clean-up, les enfants sont conviés à une initiation Sup. Succès total: les filles d’un coté et les garçons de l’autre, ce joyeux monde barbotte pendant des heures. Les regards et les éclats de rire en disent longs.
Watertrek souhaite continuer à développer de nouveaux programmes pédagogiques à la fois en l’Europe mais aussi en l’Asie du Sud-Est, où 6 pays sont responsables à eux seuls de 60% de des pollutions plastiques océaniques.
Merci à Svein Rasmussen pour son support logistique lors e ce séjour pilote en Asie.
Enviromental Education with Cambodia Kids Care Center
Christmas 2015: time to implement Watertrek's missions on the field: educating, raising awareness, putting people on the water, make them think, feel, look and observe, reconnect with their nature to better understand the environmental issues.
The Cambodia Kids Care Center is a children's shelter hosting Cambodian, Malay and Vietnamese kids located on the island of Koh Chang. Forty children from 4 to 13 years are being taken care of by Uan. The children live frugally, they always have something to eat as many tourists come to support them in this period. The situation is a little different during the monsoons… The aim is to first teach them some English so we can actually exchange a bit. We set us a list of everything found in the water: bottles, cans, cigarette butts, cotton swabs, bags etc ... Good, not good? dangerous for fish or delicious to eat? children understand everything quickly, the answers are obvious for them.
Second step: let's go clean, collect, count and sort waste on the public beack of Klong Prao. Hardly are the bags out that they come back full of trasj. Smiles are big and joy is reel. The location is true paradise, with wooden huts, fine sand, turquoise blue water…it is so gorgeous any waste becomes intolerable. How can man possibly damage such an amazing beauty ? The complexity of the subject will reveal itself: lack of management in garbage collection, lack of communal cohesion, inexperience of some local structures. Substantive work needs to be undertaken. The most shocking are those mountains of small plastic bottles that you can see at the entrance of most supermarkets, a disaster waiting to happen, a truly irresponsabible behaviour from western indutries who are not accountable with recycling in those areas.
Last step: children are offered SUP test sessions, and it is a total success: the girls on one side & the boys on the other, this joyous world bullheads for hours. The smiles & the laughter say it all!
Watertrek will continue to develop new educational programs both in Europe and in Southeast Asia, where six countries alone account for 60% of ocean plastic pollution.
Thanks a million to Svein Rasmussen for logistical support during this pilot trip in Asia.