Le Plastic Ocean Festival à Londres propose une série d'événements d'avril à septembre 2017 combinant projections du film documentaire 'A Plastic Ocean', des nettoyages de berges en sup ainsi que des conférences animées par des scientifiques. L'objectif est de favoriser la prise de conscience et la compréhension des effets néfastes de la pollution plastique dans les cours d'eau et les océans et d'encourager l'action individuelle et collective à Refuser, Réduire, Réutiliser et Recycler le plastique. Le Film "A Plastic Ocean" est un documentaire brillant de 45 minutes qui présente l'ampleur du problème dans le monde entier et la façon dont nous devons tous changer la façon dont nous utilisons le plastique. Il est décrit par Sir David Attenborough comme «l'un des films les plus importants de notre époque».
"A Plastic Ocean enquête sur notre dépendance au plastique et son incidence sur la chaîne alimentaire, ainsi que sur la façon dont notre utilisation du plastique affecte notre santé et notre bien-être. Des images sous-marines étonnantes sont juxtaposées à des déchets flottants et à des animaux marins coincés dans des pièges plastiques. L'expédition est l'occasion pour les deux aventuriers d'effectuer des découvertes scientifiques inhabituelles, de présenter la réalité des choses ainsi que des solutions à l'un des plus grands problèmes auxquels sont confrontés les hommes . "

Une première journée de mobilisation s'est déroulé le 22 avril à Paddington, Londres. Paul Hyman - fondateur du club de Sup Active 360 ​​et Manager de Watertrek London - nous explique que "la participation a été excellente avec un auditorium complet pour la projection et l'ensemble des planches à l'eau lors du nettoyage des canaux. Beaucoup de déchets de plastique ont été collectés, y compris un cheval gonflable! Certains participants ont décidé de s'engager activement, c'était une première pour beaucoup d'entre eux et nombreux sont ceux qui souhaitent continuer à aider et à rejoindre l'équipe ".

Il y aura d'autres possibilités de voir le film et de s'impliquer pendant toute la période du festival. Plus de détails sur le site  www.plasticoceanfestival.com ainsi que sur notre calendrier.

Dimanche 21 mai 2017

10h-19h (film de 17h30 à 19h)
KuPP Paddington

Mardi 18 juillet 2017
12-9pm (film de 18h00 à 19h30)
Merchant Square, Paddington

Dimanche 10 septembre 2017
9h30 à 19h (film de 16h30 à 18h)
Brentford Boating Arch (partie du festival Tidefest Riverside)

Venise, sur le papier, c’est le paradis du paddle, la ville parfaite pour les amoureux de l’eau, les amoureux des bateaux, les amoureux des canaux, les amoureux tout court. Certes...mais ça fait beaucoup d’amoureux tout ça!! Chaque année, 2 rassemblements majeurs offrent la possibilité aux paddleurs de profiter de la ville et de ses nombreuses voies d’eau: la Vogalonga, un parcours historique de 30 km qui rassemble plus de 1500 embarcations à rame en mai ou juin, et Surfin’ Venice plus court et plus modeste en août. J’ai opté pour la seconde option le temps d’un week-end.

Je n’avais jamais mis mes tongs à Venise auparavant…alors forcément, sortir de l’aéroport pour monter dans un Vaporetto, prendre le bateau pour rejoindre le centre-ville, évoluer dans un dédale de ponts et vivre sur l’eau, ça ne pouvait que me plaire. La logistique est impressionnante, la ville splendide, l’histoire et l’art présents à tous les coins de rue. Je ne m’étendrai pas sur la qualité de la nourriture et des vins…

RDV est fixé au Mercato ce dimanche matin ou Arginelia de SUP in Venice accueille une grosse centaine de paddlers venus de partout en Europe pour la journée. Dans les rangs, on compte essentiellement des clubs venus de Hollande, de Belgique et d’un peu partout en Italie, quelques couples, 4/5 français, plusieurs groupes de retraitées et d’associations, quelques pirogues et le bateau pédagogique de Gloria Rogliani - Voga - qui initie les enfants aux sports de rame et les sensibilise aux problèmes écologiques de la lagune. Et oui, parce qu’elle est sacrément menacée cette lagune, par l’ensablement avant tout et les vagues par ailleurs. Son avenir est compromis : en gros, soit « la Reine des mers » se sédimentera et deviendra continentale, soit au contraire elle s’insularisera.

Il faut dire que le trafic est très dense sur les canaux et nous sommes les premiers à en faire les frais. Le parcours nous emmène le long du Grand canal vers la place Saint-Marc. Passage magique sous le Rialto: certes c’est splendide et nous avons du public, mais de tels embouteillages sur des voies d’eau, ça ne se voit qu’ici ! du vrai joyeux bordel! La traversée devant la place Saint-Marc pour rejoindre le calme du monastère San Giorgio est tout aussi chaotique : clapot, bateaux, vaporetti, gondoles dans tous les sens, finalement ce parcours est très sportif...

Pause-déjeuner sur un îlot de calme dans l’enceinte du monastère qui fait face au Palais Ducal. Des match-races et autres jeux en SUP sont proposés, avant le retour direct via le Rio Novo. Je suis franchement frustrée de ne pas avoir pu évoluer dans les dédales de petits canaux que proposent la ville, en l’occurrence ceux qui ne peuvent être empruntés par les bateaux à moteur. Nous sommes restés sur les voies les plus larges et les plus denses - au coeur d'une circulation plutôt pénible - quand la taille de nos embarcations nous permettrait une exploration plus au calme et plus exotique.

J'ai profité de mon séjour pour aller ramer le long du Lido. Rien à voir: là on est en mer, le long d'une plage de sable blanc, un décor très différent de celui de la face ouest de l'île. Assez magique de pouvoir profiter d'une telle diversité d'environnement sur un petit espace (et pour les courageux, rejoignez le Lido...en SUP!).

Moralité : si vous souhaitez découvrir Venise en paddle, participer à un des événements est une bonne opportunité de prendre ses repaires, mais pensez à rester quelques jours de plus pour explorer par vous mêmes les canaux « piétons ». La navigation est libre et autorisée, alors à condition de laisser la priorité aux gondoliers, vous pourrez vraiment découvrir la ville dans tout ce qu’elle a de singulier et de magique. Faites vite, d’ici 50 ans, on ne sait pas trop ce que la ville des Amoureux sera devenue…

Dans le port d’Amsterdam…il y a des paddlers…Et oui, les temps ont changé depuis l’époque où le Grand Jacques nous chantait les aventures des marins du bar et des frites qui sentent la morue. Aujourd’hui à Amsterdam, ce sont des paddleurs qui évoluent, même si visiblement, le fait est encore assez exceptionnel. Tout ça, c’est la faute à Gilou ! le Grand huitard lillois - créateur du premier club de SUP en Ile de France et en Lille - proposait cette année pour la seconde fois de partager sa passion des villes du nord et de partir découvrir la capitale batave le temps d’un week-end. Quand on sait qu’Amsterdam compte plus de 100 kilomètres de canaux, 90 îles et 1500 ponts, la destination semble rêvée pour les rameurs que nous sommes.

Nous voilà donc une vingtaine à nous retrouver à bord d’un voilier hollandais à fond plat accosté au port du campus. Non, les 2 grandes pales qui ornent le navire ne sont pas les vestiges d’un hélico de sauvetage, elles servent de safran au bateau lorsqu’il s’engage en pleine mer. Sont malins ces marins.

Tous à l’eau ! à première vue, l’environnement est « opaque » et les plastiques nombreux…mais le sens du « cosy » cher à nos hôtes nous fait vite oublier la couleur de l’eau. Non seulement, la ville est splendide - dédale de canaux et de ponts plus beaux les uns que les autres, façades variées et colorés, flambant et flamboyant style flamand, portes sculptées, tulipes et fleurs à profusion - mais comme les Amstellodamois sont nombreux à vivre sur des péniches et à se déplacer en vélo, l’ambiance est chaleureuse. Et puis il suffit d’un rayon de soleil en ce printemps fébrile pour qu’ils s’installent tous dehors. Voilà quelque chose de vraiment typique ici : sur les marches, devant leur immeuble, au bord de l’eau, les Hollandais sortent les tables, les plaids, les barbocs, voir les barques et zou, tout le monde dehors une bière et une wurtz à la main. Le nord quoi, avec toute la chaleur et la convivialité qui va avec.

A en croire les conducteurs de bateaux mouches - électriques - avec lesquels je taille la bavette au feu rouge, l’eau n’est pas aussi sale qu’elle ne le paraît. Chaque année, une compétition de triathlon se déroule dans les canaux, sans qu’on ne recense de nausées quelconques…Est-ce à justifier que quelques membres de mon groupe ne décide de goûter l’eau, j’en doute, mais on déplore une chute à quelques mètres de notre point de retour.

Gilles nous a également réservé une ballade nocturne…magique ! avec toutes ces maisons flottantes, ces éclairages savamment arrangés, en avançant le long des canaux, j’ai un peu l’impression de traverser le salon des locaux, c’est très curieux !! Les enfants ne s’y trompent pas, ils m’ont déjà vu passer, Jeannette et Rainette jalousent ma mobilité ! elles n’ont pas plus de 7 ans ces 2 petites qui vivent sur une péniche, mais du ponton de leur chambre, elles aimeraient bien se joindre à moi !! quelques échanges entre flibustières complètement inattendues…décidement j’aime toujours autant cette ville, sans tabou et sans retenue inutile.

Bon, tout ça…c’était avant qu’un agent de la canaux-chaussée de nous alpague au carrefour d’un canal et nous raccompagne au bercail…en nous invitant chaleureusement à revenir avec plaisir le lendemain équipé d’un armement de navigation nocturne. On s’en sortira avec une petite leçon de morale et un sourire. Euh….c’est tout ?? on pourrait avoir les mêmes à la maison ??? Faute de SUP, nous irons naviguer rue de la soif et tester la multitude de breuvages locaux.

La balade du dimanche verra un groupe de 20 paddlers sortir de l’eau pour aller s’installer à une terrasse bobo blindée. Une scène un peu surréaliste, comme seuls les suppers les connaissent ! encore un petit tour en vélo et une tartine de « hagelslag » avant de partir, le week-end s’achève déjà mais quel week-end !

Je ne saurais trop vous inviter à explorer Amsterdam en paddle, la navigation y est autorisée - dense et parfois venteuse - mais idéale pour découvrir la ville. On croise encore peu de paddles mais ils sont les bienvenus. Pensez à vos éclairages pour la pratique de nuit, attendez-vous à beaucoup de trafic les dimanches et surtout…à vous perdre, car la configuration en fer à cheval d’Amsterdam ne simplifie pas le repérage, mais c’est encore comme ça qu’elle est la plus surprenante…

Merci à Camille pour ses images.

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