Pour la seconde année consécutive, Watertrek s’est associée à la course de l’Eau Vive les 26 et 27 mai 2018 organisé à Joinville-le-Pont par le club de paddle Le Grand Huit. Notre bénévole Emmanuelle Trouslard s’est chargée d’encadrer une brigade de collecteurs de déchets en SUP, tandis que nos partenaires de Surfrider Paris se chargeaient de la collecte à terre. Les 2 structures ont partagé un stand commun sur le village associatif.

Les paddlers munis de gants et sacs ont effectué un aller-retour le long du canal de Polangis et collecté près de quatre sacs poubelle de 50L en environ une heure. A terre, 22 participants ont rassemblés 3 000 mégots, 458 emballages alimentaires, 157 capsules de bières ainsi que les indétrônables pailles, bâtons de sucettes et touillettes.

A l’issue du ramassage, le volume de déchets collecté est resté à proximité du stand, un outil de sensibilisation qui s’est relevé très efficace, beaucoup de promeneurs prenant alors la mesure de la quantité de déchets qui jonchent leur propre commune.

Bertrand - coordinateur Watertrek à Paris - participait cette année au nettoyage de la Mer de Glace organisé par notre partenaire Lafuma. Il partage avec nous son expérience de cette journée en altitude:

"Quand j’ai appris que Watertrek s’associait au groupe Lafuma pour nettoyer la Mer de Glace à Chamonix, je me suis dit que ça bouclait la boucle: les glaciers fondent au printemps et se jettent dans les rivières qui se jettent dans les fleuves qui se se jettent dans la mer…et l’emballage de barre céréale échappée de l’anorak de ski se retrouve en antarctique six mois après ! Capillotracté me direz-vous ? pas du tout ! une démarche environnementale est un processus global et chez Watertrek, que ce soit en mer, en rivière ou en montagne, on se mobilise.

Je me souviens d’un été quand j’étais ado, je m’étais retrouvé à l’arrivée d’un télésiège pendant une randonnée: le relief formait une cuvette de boue devenue à la fois cendrier géant, foire aux objets trouvés et restes de pique-nique en tous genre: papier aluminium, emballages plastique etc... Alors 35 ans après, je me suis demandé ce que l’on trouverait au mois d’août sur ce glacier que pas moins de 500 000 touristes traversent chaque année. Et bien rien de ce qui m’avait alarmé alors, ou si peu….et çà c’est le fruit de 8 opérations menées par le Groupe Lafuma en partenariat avec le Club Alpin Français et une prise de conscience de nos petites incivilités envers Dame nature.

En fait de mégots ou autres plastiques que je m’apprêtais à ramasser avec mon sac poubelle en main, nous avons marché, avec Alexandre de Watertrek Cannes et Marie de Watertrek Suisse en compagnie des 80 salariés de Lafuma et leurs invités. Ce n’est qu’arrivés en haut de ce cirque montagneux mythique que nous avons vraiment trouvé de quoi faire: pas des déchets de la saison passée mais plutôt ce que le glacier rejette après vingt, trente ou quarante ans, à l’époque où les gardiens de refuge ou constructeurs de remontées mécaniques n’avaient peut-être pas encore la même conscience environnementale ni les moyens de redescendre leurs déchets: boites de conserves vermoulues, gros câbles de remontées mécaniques ou pare-avalanches, beaucoup de verre et pour l’anecdote un ski en bois à lanière, un passeport anglais des années 70 et une pièce de 1 franc de 1974 !

Alors certes la fonte du glacier est alarmante et les panneaux qui indiquent la hauteur du glacier dans le temps nous le rappelle, mais on ne peut que se réjouir du travail de tous."

https://www.youtube.com/watch?v=Bpzar2M2QBw

Dans le cadre de la semaine du Développement Durable, les bénévoles de Watertrek en Bretagne organisait une collecte de déchets le samedi 4 juin à Larmor-plage, alors que 22 autres collectes avaient lieu simultanément sur l’ensemble du Morbihan. Les Watertrekers étaient soutenus par notre partenaire Surfrider Foundation Europe dans le cadre de son programme Initiatives Océanes.

Rendez-vous fut donné aux volontaires pour une collecte les déchets sur la plage de Kerguelen à Larmor Plage. A première vue, la plage semblait propre… pas de sacs plastiques ni de gros déchets à l’horizon…mais en y regardant de plus près, les volontaires ont vite constatés la présence de déchets plus petits mais tout autant nocifs : mégots, morceaux de polystyrène, mouchoirs et micro plastique. Louise, 3 ans et demi, nous a raconté être venue avec sa maman car elle avait vu des oiseaux mourir à cause de plastiques ingérés. L'équipe a œuvré dans la bonne humeur avant de proposer une initiation paddle aux participants. Pari réussi pour l'organisation qui souhaitait proposer un évènement ludique et sensibiliser un large public à la problématique des déchets aquatiques.

L’initiative a été relayée sur la radio locale J’aime Radio (101.9 FM) au travers d’interviews croisées.

Les bénévoles de Watertrek à Cannes organisaient ce 7 mai 2016 une journée de mobilisation autour des iles du Lérins, en partenariat avec le collectif local Ensemble pour la protection du littoral et de l'environnement et la Mairie de Cannes. L'archipel de la baie cannoise - qui espère intégrer le programme du Patrimoine Mondial de l'Unesco - est particulièrement vulnérable aux macro-déchets drainés par le courant Ligure, et la journée de collecte de déchets aura été malheureusement l'occasion d'en constater la mesure.

200 billets avaient été mis à disposition pour embarquer les volontaires piétons à destination de l'ile Saint-Honorat. Les paddlers de Watertrek réunis par notre coordinateur Alexandre ont quitté Bijou Plage en direction de Sainte-Marguerite pour très vite rejoindre l'ilot de la Tradelière. Laurent Lombard - célèbre plongeur et lanceur d'alerte de la côte - nous avait signalé lors de ces repérages la présence d'une quantité de déchets non négligeable sur cet ilot, des faits confirmés par l'ONF qui nous a incité à nous concentrer sur cette zone afin d'y protéger les nombreuses espèces sauvages qui y résident. Le site est particulièrement difficile d'accès, ce qui donne toute sa légitimité à l'utilisation du paddle, parfait pour rejoindre ces littoraux retirés.

Effectivement, en arrivant sur zone, les watertrekers ont vite saisi l'ampleur de la tâche. La Tradelière prend de plein fouet le courant Ligure qui arrive d'Italie et amasse de nombreux déchets dès que le vent y est orienté Est. Aux dires du plongeur Laurent, la situation est la même pour l'îlot Saint-Féréol. Plus de 3000 litres de déchets de type bouteilles en plastique, morceaux de plastique, polystyrène etc...ont été collectés. A cela s'ajoute de gros déchets type tuyaux en PVC, ferraille, bonbonnes de gaz, bidons en fer, etc...les paddlers ont même récupéré un frigo sans pouvoir l'extraire de l'îlot à défaut d'une embarcation adaptée. Tous ces déchets envahissent les nids garnis d'oeufs des nombreux oiseaux résidant sur l'île (goélands et sternes). Entre 11h à 15h30 environ, de nombreux allers-retours ont été effectués vers l'île Sainte Marguerite.

Compte tenu du volume à collecter, les paddlers renonceront à opérer sur le reste de l'archipel - déjà la proie des nettoyeurs pédestres - qui auront de leur coté cumulé 900 litres de plastiques parfois sous forme de pièces particulièrement petites - coton-tiges, capsules, bouchons. Si la quantité de déchets est colossale, la brigade de collecteurs est SUP reste lucide: "il reste encore beaucoup de macro-déchets sur ces îlots, dans un espace de reproduction des oiseaux. Certains ont installé leur nid dans un casque de moto! Le plastique est partout, à proximité des oeufs » indique Alexandre.

Malgré cette situation préoccupante, la journée de mobilisation fut un succès, honorée de la présence d'un activiste d'un nouveau genre à la bonne humeur communicative. Le Marseillo-britannique Edmund Platt - fondateur du mouvement  1-piece-of-rubbish nous a fait l'honneur de nous rejoindre pour cette journée, n'hésitant pas à tomber la chemise pour évoluer - tel un Lombard - dans les eaux de l'archipel à la recherche du déchet le plus insolite. 

Crédits photo Patrick Butaux, Marc Audineau, Tristan Meneissier, Aymeric.

Londres a été le théâtre cette année du lancement de la toute première campagne Paddle & Pick destinée à attirer l’attention sur les pollutions plastiques dans les cours d’eau. 80% des déchets que l’on trouve dans les océans sont d’origine continentale, et la Tamise fait malheureusement partie des cours d’eau qui charrient les déchets vers la mer.

Entre le 8 et le 13 avril 2016, paddlers, kayakistes et autres usagers du fleuve se sont retrouvés en une dizaine de lieux différents pour participer à des collectes de déchets à la fois sur les berges et sur l’eau et sensibiliser à la question des pollutions plastiques en plein cœur de Londres. A l’initiative du club de paddle Active 360, de Thames Estuary Partnership et de Watertrek, une journée de lancement particulièrement festive a été organisé au bord de la Tamise du coté d’Hammersmith, l’organisation étant accueillie par le Pub Crabtree. Une cinquantaine de volontaires s’est réunie tôt le matin pour participer à cette collecte de déchets en partenariat avec Thames 21, Tideway et Port of London Authority, l’occasion par ailleurs de s’initier à la pratique du stand-up paddle, des initiations étant offertes aux volontaires débutants par Paul d'Active 360.

Tous les participants se sont ensuite retrouvés pour déjeuner et participer à la conférence de presse modérée par le snowboarder francais Laurent Besse et accueillant des interlocuteurs plus passionnants les uns que les autres. Svein Rasmussen - créateur de la marque Starboard et grand champion de Windsurf - est présent pour l’occasion afin de présenter l’engagement de sa marque dans les questions environnementales. La journée s’est terminée par une nouvelle balade improvisée sur l’eau vers Chiswick, l’occasion de ramasser à nouveau plastiques et emballages au fil du parcours.

De notre hôte Svein,: “Merci beaucoup d’avoir crée un événement si motivant rassemblant tant de personnes. Qu’il y a t’il de plus sympathique que de se laisser dériver sur la Tamise en ramassant des déchets comme des trésors! nous sommes fous dans le regard des autres mais j’adore ça!”.

Les opérations de collecte de déchets à pied et sur l’eau se sont poursuivies partout dans Londres pendant 5 jours, Active 360 proposant de nouvelles collectes en SUP à Twickenham & sur les bassins de Paddington - du Regent’s canal à Little Venice - où la député écologiste Sian Berry est venue rendre visite aux paddlers alors que les salariés de Merchant Square participaient à la collecte de déchets…sous la pluie. A Kew Bridge, ce sont les canoes de Edge qui ont opéré, à Greenwich les London Kayak, ainsi que Epic Sup à Eels Island, et Islington Boat Club à Islington.

Tous les clubs et partenaires investies dans l’organisation de ce premier Paddle & Pick se sont retrouvés lors d’une soirée de clôture au Crabtree qui nous accueillait à nouveau pour une soirée de récompenses animé par l’aventurier Spike Reid, un tirage en sort étant prévu pour récolter des fonds et remercier les volontaires.

L’intégralité du Paddle & Pick a été animé par un esprit de coopération et de bonne humeur assez exceptionnel, et de nombreuses personnes nous ont exprimés leur envie de rejoindre la cause autour de nouveaux projets. 

Noël 2015: direction le Cambodia Kids Care Center, un centre d’accueil pour enfants Cambodgiens, Malais et Vietnamiens sur l’île de Koh Chang pour une opération de sensibilisation aux pollutions plastiques, très présentes en Asie du Sud-est. Une quarantaine d’enfants de 4 à 13 ans y sont accueillis par Uan qui gère l’intégralité du lieu. Les enfants vivent chichement, ils ont de quoi se nourrir en cette période où les touristes sont nombreux à venir les soutenir. La situation est un peu différente durant les moussons…Le premier objectif de notre visite est d’abord de leur transmettre un peu d'anglais, indispensable à des échanges sur les questions d’environnement. Nous recensons ensemble tout ce qu’on trouve dans nos eaux: bouteilles, canettes, mégots, coton-tiges, sacs etc...Bon, pas bon? dangereux pour les poissons, ou délicieux à manger? les enfants comprennent tout, vite, les réponses sont évidentes.

La deuxième étape consiste à collecter, compter, trier les déchets sur la plage publique de Klong Prao. A peine distribués, les sacs reviennent plein. Sourires, entrain et entraide animent ces enfants qui semblent tant s'amuser à la tâche. L’endroit est paradisiaque, avec ces huttes en bois, son sable fin, l’eau bleu turquoise…si paradisiaque que le moindre emballage devient intolérable. Au fil du périple, la complexité du sujet se révèle: peu de gestion du ramassage des poubelles, manque de cohésion communale, inexpérience de certaines structures locales: un vrai travail de fond est à entreprendre. Le plus choquant, ce sont ces montagnes de petites bouteilles que l’on trouve à l’entrée des supermarchés, un désastre à venir, un attitude intolérable des industriels occidentaux qui n'ont en ces terres aucun compte à rendre.

A l'issue de la collecte, les enfants sont conviés à une initiation Sup. Succès total: les filles d’un coté et les garçons de l’autre, ce joyeux monde barbotte pendant des heures. Les regards et les éclats de rire en disent longs.

 

 

Watertrek organisait pour la première fois une collecte de déchets en Sup en collaboration avec son partenaire Surfrider sur les bords de Marne à Joinville-le-Pont, ce 24 mars 2014, la toute première pour l'association. Le protocole scientifique Initiatives Océanes - un programme de collecte de déchets lancé par la célèbre ONG il y a 20 ans tout juste - permet d'attirer l’attention du grand public sur l’impact des déchets aquatiques qui salissent nos rivières, lacs, mers et fonds marins et de compter et classer leurs types. La nature et la provenance de ces déchets sont ensuite étudiées, ces données permettent d’effectuer un état des lieux précis et de proposer des réglementations adaptées.

« Jeter par terre, c’est jeter en mer »: 80% des déchets qui jonchent nos plages sont d’origine continentale, d’où la pertinence d’une campagne d’envergure notamment dans les villes, comme ici à Joinville, où une joyeuse équipe de watertrekers a participé à l’opération en collectant les déchets présents sur le canal de Polangis, un tout petit bras de Marne magnifique au pays des cygnes et des guinguettes. Ils ont bravé le froid, la pluie et un ciel gris sombre pour récupérer pneus, console de jeux, sacs plastiques et canettes…ça valait bien un petit vin blanc qu’on boit sous les tonnelles, quand les rameuses sont belles du coté de Nogent…

Bravo et merci à Xavier, Vassili, Eric, Virginie, Caroline, Frédéric, Denis, Cécile, Benjamin, Noé, Flavien et Jean-Baptiste du Club Le Grand 8 pour cette première. 

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