Sabine responsable du programme Plastic Origins chez notre partenaire Surfrider et notre cofondatrice Séverine se sont rendues à Vallon-Pont-D’arc en Ardèche afin d’y rencontrer Gille, un plongeur fidèle du site, et d’y découvrir l’impact des déchets d’origine touristique sur ce site à la pression forte.
Lunettes, téléphones, chaussures, caméras, casquettes, vêtements…il est fréquent que les pratiquants de canoë qui s’élancent sur ces eaux vives ne voient leur embarcation se retourner. Si ces baignades accidentelles sont amusantes, elles laissent derrière elles nombre d’objets tombés à l’eau, un nombre qui s’avère vite colossal lorsqu’est chiffrée la fréquentation des lieux : à la haute saison, plus de 2000 personnes évoluent chaque jour sur la rivière, pour un total annuel d’environ 180 000 descentes en canoë kayak. Ce sont autant de milliers de macrodéchets qui viennent joncher le fond des torrents ardéchois. Vient s'ajouter la pollution des canoës eux-mêmes : les coques des embarcations faites en polyéthylène qui heurtent pierres ou autres bateaux, laissent sur place des milliers de copeaux de plastique multicolores. Comme pour tout autre type de présence plastique, ceux-ci se fragmentent, circulent dans l’écosystème et rejoindront bientôt le Rhône et la mer sous forme de petites entités, s’ajoutant à toutes les autres.
Gille notre hôte a également guidé Sabine et Séverine à travers le lit supérieur de l’Ardèche, encore sec à cette saison, afin de leur montrer des « atterrissements », sorte de strates relativement anciennes qui cumulent des déchets très anciens, et qui là encore selon les crues sont susceptibles de subir l’effet « chasse d’eau » du débit et rejoindre le flot de déchets en partance pour la mer. Une décharge sauvage a également été observé sur les bords de l’Ibie, affluent de l’Ardèche, avant que celle-ci ne soit également « gommée » par les crues quelques jours plus tard.